(reprise de mon article sur libé.fr paru aujourd'hui)
Il y a quelques années j'étais parmi
les sceptiques quant à la perspective de voir un jour des
applications Internet en mesure de mettre fin au monopole de la suite
Microsoft Office pour la bureautique. J'ai changé d'avis depuis, et
voici pourquoi. Tout d'abord, l'ergonomie des
applications Internet est révolutionnée par l'utilisation d'AJAX,
qui est devenu le langage préféré des services Web2.0. Avec Ajax
il devient possible de loger l'application dans la page Internet et
d'interagir directement avec elle, au lieu de tout faire avec un
serveur distant et de n'utiliser le web que comme un moyen
d'affichage, ce qui était le mode de fonctionnement des applications
de la première vague, qui forçaient l'utilisateur à recharger la
page à chaque action. Le confort d'utilisation d'Ajax est
réellement impressionnant, vous pouvez vous en rendre compte si vous
utilisez des systèmes tels que Gmail ou le nouveau Yahoo Mail, des
pages Ajax comme Netvibes, ou un
traitement de texte web tel que
Writely (récemment racheté par Google) . L'ergonomie de ces
applications Web n'est plus « en retard » par rapport à
l'ergonomie PC, elle est bel et bien « en avance »! Ensuite le haut débit et le wifi.
L'accès aux ressources web est devenu facile, la connection est de
plus en plus permanente. Je me disais il y a quelques années :
la bureautique va rester sur le PC car j'ai besoin de pouvoir
accéder à mes applications partout et à tout moment, comme par
exemple ici dans cet avion entre Londres et Genève ou j'écris cet
article sur mon Thinkpad en utilisant Microsoft Word. Mais Internet
dans les avions, c'est déjà une réalité dans de nombreux vols
long-courrier, et bientôt il sera partout ! L'avenir est
indiscutablement à la connection permanente en haut-débit :
la notion de off-line et on-line disparaîtra carrément à terme,
nous serons tout le temps branchés sur le réseau au moins dans le
monde urbanisé. Cet argument sur l'accès aux applications tombe
donc après celui de l'ergonomie.
Egalement, la question du standard. Microsoft Office est le standard de facto en entreprise : si je vous envoie une présentation Powerpoint, je suis sûr que vous pourrez l'ouvrir, car vous avez évidemment Powerpoint dans votre boiteŠ c'est précisémment cette situation de standard de facto qui a permis à Microsoft de résister très facilement aux Star Office (Sun) et autres Open office, qui ne sont jamais parvenus à prendre une place significative en dehors du marché de l'administration où parait-il on les utilise. Là aussi, plusieurs éléments nouveaux m'ont convaincu que la situation peut changer. Tout d'abord la tendance technologique est à l'ouverture: même Microsoft doit adopter le format RSS, véritable esperanto des applications informatiques. Microsoft y vient, comme Google et d'autres, non pas parce qu'ils ont renoncé à maintenir leurs utilisateurs dans des systèmes captifs, mais parce qu'ils ne peuvent pas se tenir à l'écart du flux d'iinovations qui accompagne l'émergence de ce standard du Web2. La question du standard bureautique évolue aussi parce qu'un acteur a désormais suffisamment de force pour avoir quelques chances de succès en ouvrant le jeu : il s'agit évidemment de Google. Celui-ci, après la démonstration remarquée de ses compétences applicatives avec Gmail, vient de lancer un agenda en ligne qui s'est attiré de bonnes critiques dans la blogosphere, peu de jours après son rachat de Writely le traitement de texte Ajax dont je parlais plus hautŠil ne manque plus à son catalogue qu'un bon tableur pour challenger Excel et un logiciel de présentation pour faire pièce à Powerpoint. De tels outils existent déjà sur le marché, nombreuses sont les start-ups qui s'engouffrent dans cette opportunité: des tableurs en ligne: NumSum, eRows, JotSpot , des 'mini-suites' telles que Zimbra et Goffice (rien à voir avec Google), etc.
Microsoft, bien sûr, a déjà senti le vent tourner. Rater le marché de la recherche sur Internet c'est déjà difficile à avaler pour la firme de Redmont, et elle va se battre pour revenir dans la course. Mais alors laisser déboulonner la statue du commandeur Office, pas question ! D'où le rachat de la société et des compétences de Ray Ozzie le créateur du fameux Lotus Notes, et la stratégie Windows Live dont on croit comprendre qu'elle incluera à un moment où à un autre l'offre d'applications bureautiques gratuites en ligne, financées comme le fait déjà Google par la publicité.
Nous n'en sommes qu'aux prémisses de cette future grande bagarre. Google et Microsoft sont deux ennemis stratégiques qui se feront la guerre jusqu'au bout, l'un pour prendre pied sur le marché de la bureautique en s'appuyant sur le Web, l'autre pour protéger les revenus d'Office et reprendre des parts de marché dans la recherche. Ce combat de Titans inclut Vista, le futur OS de Microsoft qui vise tout à la fois à reprendre pied dans les moteurs de recherche et à proposer une expérience utilisateur novatrice capable de faire à nouveau rêverŠGoogle de son côté ne s'en laissera pas compter : il aura vraisemblablement d'ici l'an prochain un gamme complète d'applications bureautiques gratuites. Et il vient d'engager auprès des autorités européennes et américaines anti-monopole une action visant à forcer Microsoft à ouvrir totalement son futur navigateur IE7, qui inclut le nouveau moteur de recherche maison par défautŠles prémisses de la mère de toutes les e-batailles se mettent doucement en place.
L'évolution de la bureautique vers la bureautique en ligne a donc toutes les chances de se réaliser, Microsoft même s'il se doit d'être prudent pour ne pas compromettre ses revenus logiciels en sera l'un des principaux acteurs, Google aussi, à n'en pas douter, et certaines startups ont également leur chance de tirer leur épingle du jeu en offrant des fonctionnalités novatrices liées au travail en réseau. En effet la bureautique en ligne sera davantage qu'un simple portage sur Internet de la bureautique PC, la preuve: alors que je suis en train de finir cet article que j'ai recopié depuis Microsoft Word dans Gmail, un ami vient de venir bavarder avec moi en messagerie instantanée et je ne suis pas sorti de Gmail: car la messagerie instantanée de Google est maintenant intégrée à l'email! On n'arrête pas le progrès...
Addendum: je viens également de découvrir le français Flysuite qui semble avoir une approche intermédiaire en proposant des solutions pour travailler en réseau sur des documents Microsoft Office sans nécessairement avoir le logiciels de MS sur tous les postes. Enfin, si j'ai bien compris...
J'ai une question: plutôt que de passer directement d'un modèle "Tout hors ligne" à un modèle "Tout en ligne", est-ce que la solution ne se trouve pas dans une intelligente interconnection entre les deux mondes ?
Je prends égoïstement mon exemple d'utilisation de gmail: la moitié du temps, je l'utilise en webmail, et l'autre moitié à partir de mon client mail.
Quand j'envoie un mail via webmail, la fois d'après où je me connecte à partir du client, je reçois en copie les messages que j'ai envoyé.
Quand j'envoie un mail à partir du client, quand je me connecte au webmail, j'ai les messages envoyés dans le "sent".
Donc, je me retrouve dans une situation où j'ai "tout", que que soit l'environnement qui est le mien...
Est-ce que ce n'est pas ça qui serait la bonne solution? Enfin la bonne, une possibilité?
Rédigé par : Vincent | 12 mai 2006 à 12:03
Vincent, c'est justement ce que propose FlySuite, une suite bureautique qui marche à la fois en ligne et hors ligne.
Les fonctions collaboratives sont intégrées aux documents et ne dépendent donc pas d'un serveur: ça marche même si on sauve ses documents sur son ordinateur ou sur n'importe quel autre espace de travail (le futur Google GDrive par exemple)
Rédigé par : Eric | 12 mai 2006 à 12:53
Je ne suis particulièrement pro-microsoft (loin de là) mais il faut reconnaitre que lorsqu'Office nouvelle génération sortira il aura une longueur d'avance sur Writely et autres outils de création de documents en Ajax. Cette vidéo est assez impressionante (http://www.microsoft.com/office/preview/asx/OfficeUIIntro.asx )
Il est clair qu'ils ont joué à fond la carte de l'ergonomie (et je suis exigent en la matière).
L'idéal serait d'avoir cette ergonomie online. Pour dans 5/10 ans ?
Rédigé par : Vincent 2.0 | 12 mai 2006 à 13:01
Office 2007 est tout simplement le meilleur software que j'ai utilisé EVER.
Rédigé par : Julien | 12 mai 2006 à 15:47
Est-il déja sorti ? En version beta ?
Rédigé par : Vincent | 12 mai 2006 à 15:49
En combien de secondes on pourra télécharger et installer Office 2007 sur un ordinateur dépourvu d'une suite bureautique?
Comparez avec Writely ou FlySuite...
Rédigé par : Eric | 13 mai 2006 à 00:17
Permettez moi d'émettre quelques réserves sur le Web 2.0 et sur Ajax.
Je suis moi même développeur d'applications Ajax depuis 3 ans (Editeur de documents en ligne, partage d'application, web conference) et je pense avoir une assez bonne idée des limites de cette approche. La majeure partie du travail est exécutée par le browser web (exécution du Javascript, DOM, CSS etc...).
Maîtriser ce qui se passe en javascript est beaucoup plus compliqué que de maîtriser une application normale. Et je ne parle pas de la phase de conception (interminable) ni de la "propreté" du code. Il y a toujours une part d'aléatoire dans le comportement d'une application Javascript. La faute aux bugs et aux différences d'implémentation DOM et Javascript dans les différents browsers (IE, Firefox, Opéra, Safari...).
Regardez bien les applications Ajax sérieuses : elle sont toutes en version "beta"... Gmail (depuis 1,5 an), Google maps, Yahoo mail, Netvibes, Windows Live...
Pourquoi ? Parce que on n'est jamais sûr que ça n'explose pas le browser web ou que ça se comporte exactement comme prévu, et qu'en général ça finit par ramer.
La seule solution est de rester le plus simple et léger possible (Gmail et google maps sont de bons exemples). Avec les générations de browsers web actuelles nous n'aurons jamais une grande richesse fonctionelle ni une grande stabilité. C'est comme ça. Nous sommes déjà aux limites de ce que peut offrir Ajax. Ca n'est pas mal, je le reconnais mais ça n'ira pas beaucoup plus loin.
Il suffit de comparer Google Earth avec Google Maps ou Office 2003 avec Writely pour se convaincre du goufre qu'Ajax ne peut pas combler (fonctionnalités, confort, stabilité, vitesse).
Et je ne parle pas de problèmes de confidentialité des données utilisateurs qui sont nécessairement stockées sur les serveurs des sites web utilisés (documents édités, notes, mails, favoris, préférences etc...).
Bref Web 2.0 et Ajax c'est juste un peu plus de confort pour l'utilisation des services webs classiques (mail, RSS, edition de site web en ligne, blogs, albums photos, web conference, partage de documents), mais ça n'est certainement pas une révolution.
Le vrai déplacement des applications "riches" de vos PCs vers des serveurs internet ne peut se faire que grace aux téléchargement de plugins ActiveX ou d'applets Java dans le browser, ce qui revient finallement à installer une application sur le PC de l'utilisateur final et qui pose des problèmes de sécurité comme nous pouvons tous le constater avec IE.
Rédigé par : Sam | 13 mai 2006 à 11:39
Je viens de regarder FlySuite par exemple: les 2 éditeurs légers (word et excel) sont en fait des applets java qui sont téléchargées dans le browser web.
Nous ne sommes donc déjà plus dans l'utilisation d'Ajax, mais on reste peut être dans le Web 2.0...
Rédigé par : Sam | 13 mai 2006 à 11:58
Sam tu es certainement beaucoup plus compétent que moi techniquement, mais en tant qu'utilisateur moi je vois une révolution en utilisant un service comme Gmail ou Netvibes :-)
Rédigé par : pierre chappaz | 13 mai 2006 à 20:12
En premier lieu, juste une petite remarque sur ce qui me parait une faille de raisonnement de la part de Sam: Comparer MS Word et Writely et en déduire que Ajax n'a pas beaucoup d'avenir, c'est pas très juste, si l'on considère le budget (Microsoft est bien solide et investit beaucoup) et la maturité (Writely est une startup de quelques mois). Ensuite, les produits Microsoft n'ont jamais été un modèle de performance : mon PC met toujours 2 min à démarrer, il mettait déjà 2 min avec un pc à 166 Mhz et windows 98. (Ca fait vendre des puces Intel, c'est kool). Avec un pc 20 ou 30 fois plus rapide, je n'ai pas beaucoup de services en plus...
Parlons maintenant d'ergonomie, de fonctionnalités et de collaboration. On a rarement besoin de tout cela en même temps.
Lorsque l'on travaille à plusieurs sur un document, pendant la phase active où il y a beaucoup de modifications, on utilise volontiers un niveau de fonctionnalités comme celui de wordpad, plutôt que pagemaker, parce qu'on se concentre sur le contenu, et non le rendu. On peut alors raisonnablement se satisfaire d'un wiki.
Lorsqu'on s'apprête à finaliser et diffuser un document, on s'attache à la forme et alors là, il n'y a plus beaucoup de modifications, juste une relecture finale, et alors les fonctions de gestion des modifications de Word ou Openoffice sont suffisantes, et encore, peu nécessaires, à mon goût.
Lorsqu'on est néophyte, comme par exemple, toute la génération des papy boomers qui achètent massivement du matériel informatique pour leurs vieux jours, c'est bien d'ergonomie dont ils ont besoin, pas de fonctionnalités avancées. En substance, toutes les applications office Web 2.0 gratuites que j'ai vues seront bien suffisantes, et surtout elles leur permettront de partager avec leur famille facilement, même sans devoir envoyer le document par email.
Lorsqu'on essaie de croiser un haut niveau de fonctionnalités et la simplicité d'utilisation, on obtient finalement une usine à gaz d'où sortent des documents impossibles à rattrapper, des mises en page mixées entre tabulations, marges, indentations, formatage de paragraphes, changement des répères de tabulations, styles en pagailles (1 style pour chaque phrase ou presque), etc... Bref aucune structure. Et je vous parle pas de la numérotation automatiques des titres ou des tables des matières qui oublient certains titres. Le quotidien de tous les MS office users.
Avec des fomats de fichiers ouverts, on peut facilement passer d'un logiciel à l'autre en fonction du niveau de professionnalisme dont on a besoin.
Et puis, MS Word est devenu un logiciel de PAO médiocre alors qu'il aurait pu être un très bon traitement de texte.
Personnellement, je préfère de loin OpenOffice à Microsoft Office. Et cela pour un tas de raison, mais surtout car avec MS, ce que j'obtiens est toujours un compromis entre ce que je veux et ce que veulent les ingénieurs de ce bon vieux Bill. Avec OpenOffice, le même format de fichier que MS Office, moins de fonctionnalités, des options mieux articulées et accessibles, une simplicité d'utilisation, un export pdf natif et un résultat mieux maitrisé.
Quand au film sur la nouvelle version 2007 d'Office, je suis déçu (mais pas surpris), car les aménagements ergonomiques s'adressent aux fonctionnalités que tout le monde peut maitriser facilement, c'est de la poudre aux yeux. Franchement, est ce une avancée majeure de voir son propre texte dans la boîte de dialogue qui permet de choisir la couleur de remplissage de la zone de texte ?
Ce que je crois, c'est que tout le marketing Microsoft sert surtout à motiver les décideurs des grandes entreprises (des technico-techniciens) à upgrader tous les pc de leurs boite avec la nouvelle version. Les employés se chargeront ensuite d'installer aussi la même nouvelle version pour donner une teinte "professionnelle" à leur pc personnel.
L'ambition du web 2.0, ce n'est pas de faire la même chose mieux qu'avant, c'est de changer radicalement l'usage. C'est aussi pour certaines personnes de faire des choses nouvelles, inattendues. Ma belle mère veut un blog pour son anniversaire, ma mère veut publier ses photos sur le net, avec la volonté de partager et d'avoir du feed back. Aux techniciens (nombreux!) qui disent qu'ajax n'est pas une révolution, que javascript existe depuis longtemps, je retorque, qu'avant il n'y avait ni gmail, ni flicker, ni writely (et j'en passe). Et que ces services sont une révolution en soi. Donc ajax en fait partie aussi.
Au risque de paraitre un peu régressiste, ce que je ne suis fondamentalement pas, je crois qu'à force de vouloir développer des fonctionnalités trop avancées, peu utiles ou que peu d'utilisateurs sauront utiliser, on crée un fossé entre ceux qui savent et ceux qui ne savent pas. Et à l'ère du collaboratif et du partage des savoirs, chers au partisans du web 2.0, ça ne me parait pas être une bonne orientation.
En un mot, restons simples et ouverts, MS Office ne l'est pas et certains des services dont Pierre parle ici le sont.
Rédigé par : Marc Thouvenin | 14 mai 2006 à 13:07
Je suis globalement d'accord. Le web 2.0 est une petite révolution en ce qui concerne l'aspect collaboratif, accessible de partout, zéro installation et "open".
J'utilise GMail, Yahoo Mail et Netvibes quotidiennement et je trouve tout ça excellent (et je suis assez effaré de voir les similitudes entre Netvibes et live.com...).
Je voulais juste dire qu'avec Ajax le maximum exgonomique et fonctionnel est déjà atteint, on ne pourra pas faire mieux je pense (et je me prends la tête tous les jours pour essayer de repousser les limites. Il faut composer avec les mises à jour de sécurité fréquentes, les popups bloqueurs, le manque de maîtrise des processus du browser... )
Le problème avec les utilisateurs c'est que plus vous leur en donnez, plus ils en veulent. Par exemple l'éditeur Word et Excel en Ajax je connais bien... les utilisateurs trouvent ça génial, et demandent trés vite pourquoi ils ne peuvent pas faire tel ou tel truc qu'ils peuvent faire avec Office... alors je leur explique, et leur intérêt retombe immédiatement.
C'est un pas en avant certain que les gens n'aient pas besoin d'office pour la plupart de leur besoins rédactionnels quotidien, ce qui favorise les échanges, l'émulation et la productivité. Mais pour les pros ou pour la mise en page finale, rien ne peut remplacer MS Office ou OpenOffice (j'utilise les deux).
Quand au Web 2.0, il y a des limites et des contreparties non négligeables:
http://www.internetactu.net/?p=6447
Juste mes 2 centimes d'euros...
Rédigé par : Sam | 14 mai 2006 à 16:07
Ce que tu dis pointe du doigt le fossé qui existe entre le monde professionnel (besoins avancés et exigence) et le monde personnel (besoins modestes et attente de gratuité).
Il y aura donc toujours deux approches parallèles qu'il faut satisfaire :
- logiciels performants (et chers) pour les pros
- logiciels utiles et gratuits pour les utilisateurs personnels
A noter que lorsque le petit delta de performance se paie au prix fort (MS Office par rapport à Openoffice), même les pros commencent à en avoir marre de se faire arnaquer. D'autant que le plus cher n'est pas forcément le meilleur. Par exemple, serveurs Linux par rapport à Windows server.
Enfin, ce qui compte, c'est que le consommateur, pro ou non, aie le choix. Ce n'était plus le cas au temps du monopole Microsoft, ça le redevient progressivement. D'autant que la version libre est souvent plus riche que la version propriétaire (Par exemple, Firefox par rapport à IE).
Cela laisse imaginer que la concurrence et le choix sont viables, et donc vont durer. A part Bill, tout le monde s'en réjouit.
Rédigé par : Marc Thouvenin | 15 mai 2006 à 09:28